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Activités proposées pour l'activation des connaissances antérieures 

Penser-Comparer-Partager

Stratégie visant l’engagement dans un processus d’apprentissage actif par la réflexion sur les concepts du cours. Le professeur pose une question ou propose une courte tâche. Il alloue une minute ou deux pour y réfléchir seul, puis il demande de poursuivre en dyade. Les dyades partageront ensuite leurs idées en groupe de quatre ou en grand groupe, en comparant leurs idées et leurs stratégies dans une courte discussion.

Questionnaire-minute (one minute paper)

En réponse à une question précise reliée à une notion à développer, les étudiants sont invités à noter de façon anonyme leur réponse sur un morceau de papier qui sera remis à l’enseignant. Durant la séquence d’apprentissage ou après cette séquence, il sera possible de revenir sur les réponses pertinentes et sur celles qui nécessitent un complément d’information ou une correction. À distance, on peut utiliser les outils de murs virtuels comme Padlet, Jamboard ou Framapad.

Mini-quiz

L’enseignant prépare des questions à choix multiples. Les étudiants répondent en levant un carton de couleur préalablement distribué ou en répondant sur un outil sondage numérique (sondage ZOOM, TurningPoint, Plikers, Kahoot, Forms, etc.) . L’enseignant constate ainsi l’état des connaissances antérieures et apporte des compléments d’information au besoin.

Concepts déjà connus (10 à 15 minutes)

Le professeur demande aux étudiants de se rendre au tableau et d’y écrire des mots ou des idées en lien avec le thème de la séquence. Un outil numérique de tempête d'idée tel un tableau blanc (Zoom, Teams, Miro, Jamboard, etc.) ou encore de nuage de mot (AnswerGarden) peut être utilisé dans un contexte en ligne comme en classe. Cette stratégie peut contribuer à activer les connaissances antérieures et à introduire le sujet tout en fournissant au professeur des informations sur le niveau de connaissance du thème par les étudiants.

Carte conceptuelle (Mindmap)

Instrument visuel par lequel un étudiant ou un groupe construit et affiche la cartographie de ses connaissances et des relations entre différents concepts théoriques, ce qui force la synthèse, l’abstraction et la mise en relation des connaissances. Voici plusieurs contextes d’utilisation pertinents : cartographier les connaissances antérieures avant d’aborder un nouveau sujet, définir une problématique, encadrer la réalisation d’une démarche intellectuelle, établir des interrelations entre deux cartes conceptuelles comportant des sujets imbriqués, revoir et enrichir cette première cartographie suite à un bloc de cours, faire une synthèse des concepts de la séance, etc. L’activité peut débuter en classe par un remue-méninges des concepts importants en équipe de 2. Le professeur peut discuter avec la classe des difficultés rencontrées. Les étudiants sont invités à compléter individuellement le travail amorcé et à envoyer le fichier de leur carte conceptuelle.

Tests diagnostiques/ pré-test et post-test

Cette stratégie permet la prise de conscience par l’étudiant lui-même de ses connaissances antérieures. Elle permet aussi à l’enseignant d’apprécier le niveau de ces connaissances antérieures (savoirs et habiletés) des étudiants. Ainsi, il peut notamment enseigner une mise à niveau, adapter son enseignement, guider plus précisément les apprenants dans leur engagement dans la tâche, corriger immédiatement les incompréhensions et les mauvaises conceptions. L'outil «Test» de StudiUM avec des rétroactions préprogrammées peut être utilisé pour ce type d'activité.  Il est aussi possible de refaire ce test plus tard une seconde fois en cours de trimestre ou la fin du trimestre.

Tableau SVA

Le professeur demande aux étudiants en début de cours de remplir les deux premières colonnes du tableau SVA. Ceci peut se faire de manière individuelle ou collaborative, sur une feuille de papier ou sur un document numérique fourni. À la fin du cours, dans la phase d'intégration, il est demandé aux étudiants de revenir sur leur tableau et de compléter la dernière colonne. Cette stratégie permet de faire réfléchir les étudiants à ce qu’ils connaissent et ne connaissent pas sur le sujet du cours. On peut aussi leur demander de se fixer des objectifs personnels et de nommer des ressources qu’ils vont devoir mobiliser pour réussir ce cours à partir d’un tel exercice. Cette intervention développe les stratégies métacognitives en imposant un moment de réflexion sur leurs apprentissages et sur les efforts qu’ils devront investir pour réussir le cours. Elle soutient l’apprentissage autorégulé (autonome). Elle permet aussi de revenir en fin de séquence d'apprentissage sur la situation initiale afin de fermer la boucle et de vérifier si les objectifs d'apprentissage ont été atteint. 

Il serait pertinent de faire une mise en commun en début de cours sur les éléments connus des étudiants et sur leurs souhaits afin que le professeur puisse saisir les attentes des étudiants et y répondre. Un outil collaboratif tel Jamboard, Miro, Padlet ou autre serait pertinent.

L'arbre des connaissances

Présentez les objectifs de formation aux étudiants. Affichez-les sur une vignette à partager sur le mur des sous-groupes dans Zoom. Si la taille du groupe le permet, divisez votre groupe en équipes de 3 ou 4. Sur le tableau blanc, demander-leur de tracer un arbre. À l’aide d’une couleur par participants, ceux-ci placent les objectifs qu’ils croient déjà maitriser sur les racines de l’arbre, ceux qui sont en voie d’appropriation sur le tronc et finalement, ceux qui sont nouveaux pour eux sur les branches. Effectuez un retour en grand groupe pour voir s’il y avait des similitudes au sein des équipes et entre elles. Il est intéressant de revenir à la moitié ou à la fin du trimestre sur ce travail afin de voir la progression des acquis. Cette activité peut aussi se faire individuellement.

Que fait-on?

Plusieurs ressources et stratégies peuvent être utilisées pour corriger une lacune constatée tôt. Référer l’étudiant vers un cours antérieur, vers certaines lectures ou vidéos appropriées, par exemple. Prévoir avec quelques étudiants présentant un profil similaire une courte séance de cours complémentaire est une option. Organiser les équipes de travail en évitant que tous les membres présentent la même lacune en est une autre. C’est bien sûr aussi la responsabilité de l’étudiant de se montrer prêt à suivre un cours. Si le professeur peut multiplier les outils pour rendre transparents les préalables et les exigences, il n’aura pas forcément réponse du premier coup à tous les besoins qui pourraient se faire jour. Le répertoire de ces réponses pourront s’accumuler au fil des rééditions du cours.

Références: 

Centre de Pédagogie Universitaire (CPU). 2020. L'activité brise-glace en formation à distance. https://cpu.umontreal.ca/fileadmin/cpu/documents/enseigner_distance/Activite_brise-glace_form_distance_CPU_2020.pdf

Guillemette, F., Leblanc, C. et Renaud K. (2019). Stratégies pour favoriser l’activation des connaissances antérieures. UQTR. https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/Gsc/Portail-ressources-enseignement-sup/documents/PDF/strategies_rappel_connaissances_anterieures.pdf

Guillemette, F., Leblanc, C. et Renaud K. (2015). Le rôle des connaissances antérieures dans l'apprentissage. UQTR. https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/Gsc/Portail-ressources-enseignement-sup/documents/PDF/role_connaissance_anterieures.pdf