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Présentation donnée le 18 février 2010 à l'Université de Montréal dans le cadre de la journée de formation « Les enseignants parlent aux enseignants ».



Dans un contexte de grands groupes, il est très difficile pour l'enseignant de consacrer du temps aux étudiants de façon individuelle. Sous certaines conditions, l'utilisation des cartes conceptuelles comme stratégie d'apprentissage peut donc s'avérer utile pour palier à cette difficulté.

Une stratégie d'apprentissage
David Morse est professeur à la Faculté des arts et des sciences du Département de sciences biologiques de l'Université de Montréal. Par le biais de minis sondages effectués dans le cadre de ses cours en grands groupes, il a réalisé que 36% de ses étudiants considéraient la lecture des notes de cours comme une stratégie d'apprentissage. Or, comme celui-ci le remarque, « dans les faits, la lecture de notes en tant que tel n'est pas une stratégie d'apprentissage car elle ne représente pas un investissement intellectuel suffisant pour s'approprier la matière ».

Devant ce constat, M. Morse a décidé en 2004 d'inclure dans ses méthodes d'évaluation la réalisation par les étudiants de cartes conceptuelles. En effet, comme celui-ci l'explique, « les cartes conceptuelles sont une excellente stratégie d'apprentissage pour inciter les étudiants à lier par des mots de liaison des concepts entre eux ». En soit, définir un concept est déjà un bon départ, mais en comprendre la terminologie et pouvoir le relier avec d'autres notions apprises maximise la capacité de rétention.

La règle d'or : la rétroaction
Or, pour son premier essai, il s'est avéré que la stratégie développée par M. Morse se soit avérée inefficace. Pire encore, la moyenne de groupe avait même diminué. Toutefois, M. Morse a tenté l'expérience l'année suivante en apportant une nouveauté, soit la rétroaction par les pairs.

Pour ce faire, M. Morse a d'abord demandé aux étudiants de réaliser leur carte conceptuelle sur une base individuelle. Par la suite, en classe, M. Morse leur a laissé la possibilité d'échanger en petits groupes et de valider entre eux leurs cartes. Idée fructueuse, il appert, puisque les étudiants se sont avérés mieux outillés pour démontrer leur compréhension avec l'utilisation des cartes conceptuelles en groupe.

Le feed-back permet ainsi aux étudiants de s'approprier de bonnes méthodes d'apprentissage pour faire des liens dans la matière tout comme la possibilité de développer progressivement leur capacité à s'auto évaluer. Ils permettent aussi aux étudiants d'être plus aptes à comprendre le raisonnement de leurs collègues, et, du coup, réussir à reconnaître et exprimer le leur. Qui plus, lorsqu'appliqué dans plusieurs travaux tout au long de la session, « les cartes conceptuelles et le feedback ensemble forment un processus d'évaluation continu qui permet d'augmenter l'efficacité et la performance de nos étudiants, soutient M. Morse. Qui plus est, en apportant un élément de collaboration entre les étudiants pour l'amélioration de leurs cartes, les étudiants apprennent aussi que travailler en collaboration n'est pas une nuisance ou une perte de temps ».

En définitive, les cartes conceptuelles accompagnées de rétroaction par les pairs constituent un outil pédagogique de prédilection pour développer la capacité des étudiants de valider leurs apprentissages sans être tributaires de la disponibilité limitée de l'enseignant eu égard au nombre élevé d'étudiants.



Consulter la page web de la journée de formation

Lien direct vers la présentation vidéo de M. Morse

Pour plus d'information sur les cartes conceptuelles




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